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Auteur, compositeur et interprète, Ariane Moffat est québécoise. Elle est de ces artistes hybrides qui réapparaissent avec un projet musical chaque fois plus singulier. 22h22, son cinquième album nous fait vivre quelques-uns de ces moments suspendus, où le cour s'ouvre à de nouvelles réalités, où l'intime a rendez-vous avec l'universel. Coréalisé par Ariane et Jean-Phi Goncalves, avec la complicité de François Lafontaine, 22h22 navigue vers des territoires oniriques, sur des vagues de groove et de claviers qui tantôt bercent et tantôt font danser.

Descendante d'une grande lignée de musiciens mauritaniens, née dans une famille de griots, elle a choisi dès son plus jeune âge de porter le flambeau de cette tradition. Avec son groupe, composé de son guitariste de mari, et lui aussi griot, Jeiche Ould Chighaly, du bassiste Ousmané Touré et du batteur Matthew Tinari, elle est à la fois à l'avant garde de la musique mauritanienne et garante de sa tradition. Avec son premier album (Tzenni) elle a su faire connaître sa musique sur la scène mondiale. Sur ce deuxième essai la musique s'est intensifiée, le groupe a passé beaucoup de temps à tourner. Arbina est un nom pour "Dieu", beaucoup des chansons en appellent à sa grâce et sa protection, toutes ont en commun la poésie des griots, complexe et associative.

L'artiste syrien le plus connu à l'international est sans aucun doute Omar Souleyman. Il revient avec ce second album signé sur Monkeytown Records (le label de Modeselektor). C'est un disque fait de collaborations, avec un morceau produit par Four Tet, un autre par Gilles Peterson, deux par Modeselektor et un dernier par Legowelt.

Des mélodies le plus souvent intimistes servies par des arrangements audacieux mais toujours élégants renforcent un sentiment d'étrangeté. Avec Barham, dans le droit fil de son prédécesseur, Cotonou, Julien Jacob poursuit une ouvre unique et éminemment attachante.(B.M./Mondomix n°26)

Un 'carnet de voyage', c'est ainsi que cette fille de l'air née à Rio de Janeiro et installée à Paris depuis 2006, décrit son premier album. Le melting-pop hors catégorie de bossa muffin n'est pas un produit de synthèse créé artificiellement en laboratoire : il est le fruit savoureux et parfaitement mûri d'une trajectoire et d'une personnalité uniques, un mélange sans pareil entre les trésors harmoniques de la samba et de la bossa nova, les mélodies obsédantes des musiques populaires nordestines (forro, pagode.), les syncopes chaloupées du reggae, la tchatche virtuose du raggamuffin, les pulsations fondamentales des musiques africaines, voire par instants les tonalités de la rumba catalane.

Mariant electro, afro pop, musiques traditionnelles sénégalaises et afro-cubaines, Lass s'impose avec force et originalité dans le paysage musical. D'abord découvert par ses featurings avec Voilaaa et Synapson, ce 1er album fait référence au combat mythique de Mohamed Ali en 1974, comme un leitmotiv qui rappelle toutes les épreuves traversées par le chanteur sénégalais pour en arriver là. Réalisé par Raphaël d'Hervez (Pongo, Minitel Rose), le disque présente 2 duos avec les invités Flavia Coelho et Patrice.

Ce disque renoue avec le dialogue interculturel entre la France et l'Arménie établi à la cour du roi d'Arménie au XIIIème siècle. Au travers de pièces françaises et arméniennes, lumineuses et aériennes, qui à leur manière nous parlent de paix et de respect de l'autre, le dialogue reprend, poétique et intemporel.

Avec cet album, La Compagnie s'offre un envol autour des plus grands hymnes de carnavals chantés a travers le monde entier. Cette aventure est articulée autour d'un concept singulier, prouvant encore une fois que La Compagnie ne cessera jamais de nous surprendre. De Samba de Brazil à Olé lé, en passant par le célèbre Bal masqué, ils nous entrainent dans un voyage coloré au cour des plus beaux carnavals du Brésil aux Antilles, du Quebec à l'Espagne.

Après une année 2017 de tournées intensives en Europe, le groupe de Soweto est de retour avec un second album aussi percutant que leur premier, Our truth, sorti en 2016 et encensé par les médias français. Comme sur ce premier disque, le groupe propose deux longs morceaux de transe tribale et funky, Moya et Insimbi qui évoquent par leur intensité l'afrobeat de Fela sans pour autant en être inspirés. Car la musique de Bantu Continua Uhuru Consciousness (BCUC) (qu'on peut traduire par "l'Homme en marche vers sa liberté de conscience") puise dans les racines culturelles sud-africaines des membres du groupe, Zulu, Sotho, Shangaan, pour inventer une version électrique et contemporaine de leurs traditions musicales. BCUC construit sur ces rythmes ancestraux et ces chant spirituels une musique teintée de soul, de rap, et portée par une énergie punk !

Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent. Un coup d'oeil ne révèle pas toujours toute la vérité. Pour la trouver, il faut creuser encore plus profond. Prenez Altin Gün par exemple. Ils sonnent résolument turcs, mais seul un des six membres du groupe hollandais est né en Turquie. Et même si leur album Gece est un disque électrique aux accents funk et psychédélique, ce qu'ils jouent - d'après eux - est de la folk. Après le succès international de leur premier long format sur le label genevois Bongo Joe, les revoici pour la suite sur Glitterbeat, maison allemande spécialiste du "rock" ouvert sur les traditions du monde.