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Nombreux sont ceux qui l'ont découvert avec son tube imparable de 2008, Chasing pavements, d'autres à travers les nombreuses synchros de films ou de séries. En l'espace de quelques mois, Adèle est devenue incontournable, remportant au passage deux Grammy Awards aux Etats Unis. Elle prouve avec ce disque qu'elle est là pour rester, et pour un moment. Le deuxième album est souvent considéré comme celui de la maturité, on doit avouer que c'est le cas ici. Les thèmes restent les mêmes mais sous une lumière différente. Les chansons que composent 21 sont bien plus adultes, certainement dû à la production du légendaire Rick Rubin (Johnny Cash, Red Hot Chilli Peppers, Jay-Z).

Respectant l'architecture de l'oeuvre et ses quatre mouvements, l'orchestration de Christophe Dal Sasso est fidèle à l'esprit fervent de la musique de John Coltrane. Cette ode, en filigrane de laquelle peut se lire l'odyssée du peuple noir américain, brasse les réminiscences de l'Afrique, le lamento du blues, le cri du jazz et la vibration du gospel. Investi par des solistes dont le développement personnel a été marqué par la quête coltranienne (en premier lieu, les frères Lionel et Stéphane Belmondo) A love supreme résonne cinquante après comme une oeuvre intacte dont la force incantatoire et la charge émotionnelle touchent désormais à l'universel.

Gregory Porter est indéniablement l'une des plus grandes voix de la dernière décennie, une star internationale et le visage de la soul moderne. Il présente son quatrième album studio sur Blue Note Records. Enregistré entre Los Angeles, Paris et Londres, cet opus marque son retour à l'écriture avec une nouvelle énergie, de nouveaux grooves et un nouveau producteur Troy Miller (Rag'n'Bone Man, Calvin Harris, Laura Mvula).

Le périple est au départ celui de deux oiseaux migrateurs. L'un Magic Malik, un peu lunaire et cérébral qui voyage avec ses ancêtres afro-caraïbéens, l'autre Minino Garay, le sanguin, qui déborde de rythmes noirauds et de tensions enfouies d'un pays dont on dit qu'il descend des bateaux. Et puis, la rencontre devient hommage : à Jaime Torres, au résistant historique, à l'ami, qui porte un peuple dans les petites notes pudiques de son charango, et érige le lopin de terre à l'échelle de la poésie universelle.

Cette réédition est la réplique exacte du packaging d'origine de l'album et se déplie pour présenter le portrait de l'artiste en forme de croix. Le disque a été remastérisé à partir des bandes originales et contient de nouveaux textes écrits par Rob Bowman, historien Stax et également l'auteur du livre Soulsville U.S.A : The Story of Stax Records.

Après 15 ans d'attente, Dr Dre est de retour avec un nouvel album qui clôturera sa carrière musicale. Il est composé de 16 titres et contient des featuring avec les plus grands rappeurs du moment dont Kendrick Lamar, Eminem, Snoop dogg ou encore Xzibit. Certains titres de l'album serviront de bande originale du film "Straight outta Compton" réalisé par F. Gary Gray, sorti en France en septembre 2015. C'est un biopic consacré au groupe de rap NWA (Niggaz Wit Attitudes) qui était composé de Arabian Prince, DJ Yella, Eazy-E, MC Renest, Ice Cube et de Dr. Dre, pionnier et désormais maitre indétrônable dans le monde du hip-hop.

Le musicien brésilien utilise un mélange de rap et de chanson pour faire une critique sociale, subtile mais percutante, de l'état du Brésil suite aux manifestations de rue avant la Coupe du Monde de cet été.

Pour son cinquième album chez Decca, l'ex-chroniqueuse télé et fille de Dee Dee Bridgwater, rend un hommage aux femmes et aux grandes divas du jazz et du blues. Parmi elles, Dinah Washington et quelques-unes de ses devancières contemporaines : Mamie Smith, Helen Humes, Lil Green, Ma Rainey, et des figures comme Esther Philips, Nina Simone, Janis Joplin, Etta James, Ann Pebbles et Donna Summer. Accompagnée du pianiste et arrangeur Raphaël Lemonnier, elle revisite à sa manière des standards et y glisse deux titres originaux.